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Veni, vidi, vinci
14 janvier 2007

DAREDEVIL

DAREDEVIL Date de sortie : 19 Mars 2003  Réalisé par Mark Steven Johnson Avec Ben Affleck, Michael Clarke Duncan, Jennifer Garner Film américain. Genre : Fantastique, Action Durée : 1h 42min. Année de production : 2002 Interdit aux moins de 12 ans « Daredevil » signifie en anglais « audacieux ». Audacieux, il l’est, Ben Affleck, pour endosser une des plus ignobles tenues de supers-héros qui soient jamais sorties de l’imagination d’un costumier névropathe prisonnier pendant 12 ans d’une usine de vêtements de poupées Barbarella en Tchéquie. Le costume de Dare se compose d’une élégante combinaison en skaï rouge, moulante, d’une ceinture en Spartax et d’un petit masque de chaton qui évoque les déguisements érotiques qu’on trouve autour de Pigalle. Daredevil, alors bambin, a été défiguré par un jet de produits chimiques, à ce que j’ai compris (je n’étais pas là quand c’est arrivé). Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas non plus une dare, il fera jouer le quota (loi du 2 décembre 2002 sur l’insertion professionnelle des personnes handicapées) et deviendra un super (sans plomb) lui aussi. Animé par la rage de vaincre, il s’entraîne comme son papa, un vieux boxeur fini qui voudrait remonter la pente. Un bookmaker véreux lui demande de se coucher. Papa accepte mais se relève au dernier moment : le combat se déroulait sous les yeux de son fils (c’est une image). Le bookmaker véreux est rien qu’un pourri : il tue le papa de Dare, toujours sous les yeux de son fils, et c’est toujours une image. Dès lors, Dare, assoiffé de vengeance, n’a plus qu’une idée en tête (il n’en avait guère plus avant, cela dit) : venger son daron, et, corollaire, rentrer dans la combinaison en simili-cuir rouge. Difficile, certes, mais impossible n’est pas Dare : à force d’être aveugle, il a développé tous ses autres sens, et perçoit le monde « grâce aux ondes de choc », c’est-à-dire pas en couleur et au ralenti : quand la caméra adopte le point de vue de Dare, on n’est pas loin de l’entrée du train en dare de La Ciotat . Ses efforts payent : il rentre dans le costume, et court venger son père (dare-dare) et lutter contre le crime accessoirement. Le Crime dans la ville, c’est Le Caïd, un Noir immense qui fume des cigares en ricanant torvement. Dare à lui ! Naturellement, Dare ne sort que la nuit, parce qu’il est plus à égalité avec ses adversaires (sauf quand ils allument la lumière). Le jour, il est avocat-conseil dans une usine de betteraves, où il drague une collègue de bureau, Elektra, une fille équilibrée qui passe ses loisirs à jouer avec des katanas. Là, il y a comme une éclipse (je suis allé faire chauffer une pizza), mais en revenant heureusement, j’ai tout compris, et ça dardait : le papa d’Elektra avait été tué par un tueur à la solde du Caïd, nommé Le Tireur . Avec le capuchon-chaton du héros, les sous-entendus sexuels du film commencent à être lourds. A la suite de cela, Elektra plongée dans une régression paranoïaque oedipienne assez commune, katanate à tout bout de champ et des sacs de farine paient pour ce crime odieux. Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? On espère que non, pour les sacs de farine. Quelques minutes plus tard, c’est l’affrontement : mal renseignée, Elektra s’attaque à Dare et le blesse, avant de lire le scénario. Damned ! Dare est le héros du film ! Elektra est attaquée par le Tireur qui darde des navajas et des répliques qui auraient fait honte à Jean Lefebvre dans Du mou dans la gâchette. Elektra, s’effondre, et Dare combat le Tireur, qui finit par chuter de 40 m. On peut légitimement estimer qu’il est mort. Dare a vengé son père : il rajuste son capuchon de diablotin et va combattre le Caïd, qu’il vainc mais ne rompt pas. C’est à la justice de faire son devoir. Dare ta gueule à la récré. LES BONUS DU DVD Ben Affleck parle de la personnalité complexe de son personnage (3 minutes) La genèse du film : pourquoi adapter Daredevil au cinéma? Oui, pourquoi ? Court-métrage : hommage au scénariste, mort tragiquement avant le début du tournage « Kant et Daredevil », interview du réalisateur Mark Steven Johnson, et critique de la faculté de juger du héros (1 min 30) Version en braille commentée par Gilbert Montagné. Le clip original de Amadou et Maryam en trio avec Andrea Boccelli : « La Tercera » LES MOINS DU DVD Sa forme de diablotin, peu pratique Pour chaque DVD acheté, un euro sera reversé à l’association des supers-héros aveugles.
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